La Grande Comore et la boucle est bouclée

Et bien voilà, Papi et Nadine viennent de nous quitter.

Nous allons nous envoler pour la Grande Comore, dernière île de l'archipel des Comores à visiter.

Petit cour d'histoire: La Grande Comore ou Ngazidja, est la plus grande île des Comores. D'une superficie de 1148 km², elle abrite la capitale des Comores: Moroni.

Il s'agit d'une ville hautement culturelle et intellectuelle. Du temps où les Comores étaient françaises, cette île accueillait tous les étudiants mahorais et assurait leur formation. Une étape avant la métropole.

Les habitants parlent le grand comorien "shingazidja" qui est une variante du shimahorais: deux dialectes différents. Mais ils parlent également très bien le français.

Contrairement à ces trois autres soeurs, la Grande Comore a peu de source et par conséquent manque d'eau, les roches volcaniques ne retenant pas l'eau de pluie.

Il faut préciser aussi que la France à marquer l'histoire des Comores et plus particulièrement de l'île de la Grande Comore durant la période 1975/1989 à travers un individu: Bob Denard.

Les comores accèdent à leur indépendance en 1975 avec à leur tête le président Ahmed Abdallah. Peu de temps après, Ali Soilihi renverse le pouvoir par un coup d'état. Bob Denard intervient comme mercenaire (mandaté par les service secrets français mais de façon non officielle) et consolide le pouvoir à Ali Soilihi. Il arrête Ahmed Abdallah.
En 1978, il retourne aux Comores avec une poignée d'hommes et renverse le régime de Soilihi et réinstalle Ahmed Abdallah comme président. Il forme la Garde Présidentielle "GP".

Il tombe amoureux de l'île de la Grande Comore. il s'y installe, se marie avec une comorienne (encore en vie) et se convertit à l'islam. Il s'occupe du développement de l'île avec notamment la construction d'une ferme et le début de l'exploitation agricole.
En parallèle il assure à l'Afrique du Sud, alors sous embargo internationale, de se fournir en armes et permet à ce que cette armée se serve de la Grande Comore comme base logistique pour ses opérations militaires en Afrique.

En 1995, Bob Denard renversera une dernière fois le président en poste aux Comores en effectuant un débarquement. Toutefois la France ne voyant plus Mr Denard comme un agent fiable, elle décide d'envoyer le GIGN et de procéder à l'interpellation de Bob Denard avec ces hommes.

Il mourra en 2007. Il aura fait l'objet de convocations devant des tribunaux pour divers ennuis judiciaires mais ne sera jamais condamné.

Aux Comores, il laisse à ce pays  des traces de son passage sur le plan de constructions, sur le plan économique mais a fait l'objet de grandes critiques.
Encore aujourd'hui, la population reste divisée sur l'erre Bob Denard.

Avant faisons un point sur la crise diplomatique entre la France et les Comores. Depuis mi mars 2018, les Comores refusent de reprendre leurs ressortissants reconduits à la frontière. Pour le ministre des affaires étrangères, Mayotte est une des île de l'archipel des Comores et à ce titre, tout comorien est en droit de circuler librement entre les quatre îles. 

De ce fait, les comoriens interpellés par la France restent au Centre de Rétention pour un premier délai de 15 jours avant un premier passage devant le Juge des Libertés et de la Détention qui statue sur leur éventuel maintient en rétention. 

Sachant qu'ils ne peuvent plus être éloignés, le JLD statue pour une remise en liberté des étangers qui restent toujours en situation irrégulière sur le territoire. Sachant qu'à ce jour la Préfecture de Mayottte, suite aux grèves, accumulent un énorme retard, la situation administrative de ces étrangers n'est pas examinés avant plusieurs mois. 

Un grain de sable est venu enrailler la machine et voilà Mayotte comme paralysée.

En titre de représailles, la France à donc décidé de geler tous les VISAS sollicités par les comoriens, y compris pour les diplomates et les étudiants.

A ce jour la bataille diplomatique est toujours d'actualité.

Pour notre séjour, nous partons quatre jours avec au programme: découverte des plages du nord et l'ascension du Kartala nom du volcan de l'île.
Face à cette expédition, nous nous délaisserons de Rafaël et d'Elsa qui resteront avec super Koulou à Mayotte.

Allez c'est parti, suivez nos péripéties comoriennes, décollage imminent....

Mardi 08 mai 2018

Avec Juliette et Yoan, nous nous rendons à l'aéroport pour y prendre le vol d'EWA où à bord de l'ATR, nous gagnons Moroni en une petite heure.

Nous arrivons vers 17h30 à l'aéroport international de Prince Said Ibrahim.

Auparavant, j'avais conversé avec un collègue français qui se trouve en poste à l'ambassade de France à Moroni. Nous arrivons donc détenteur des petits feuillets de séjour, déjà remplis. Super, pas de queue à faire nous serons les premiers.

Nous passons la Police de l'Air et des Frontières, mais premier couac: Madame, Monsieur, la machine des VISAS ne fonctionnent pas. Vous allez devoir vous rendre au Ministère de l'immigration dès demain.

Nous voilà donc clandestin à Moroni...

Alors que nous récupérons nos bagages, nous sommes alpagués par un douanier qui nous demande d'ouvrir nos valises et nous questionne sur notre lieu de résidence à Moroni. La réponse de l'hôtel de la paix déchaînera en lui une vive inquiétude et il s'empressera de nous prendre nos passeports pour en faire une photocopie. Mais diable où allons nous ?

Libre de toute démarche administrative, nous sortons de l'aéroport, un peu inquiet de ne pas voir de chauffeur mandaté par l'hôtel.... Nous patientons donc dehors et entamons la discussion avec une professeur de français au lycée. Nous apprenons que la circulation sur la route est difficile suite à une visite présidentielle officielle du Président de la République du Botswana...! Je crois que nous avons choisi le bon jour pour arriver.

Finalement l’hôtel ne nous enverra personne car la gérante nous a zappé. Nous prenons donc le taxi: voiture à moitié dézinguée, à l'affichage digitale du tableau de bord multicolore affichant fièrement une certaine appartenance à un club de foot espagnol.

Et bien notre trajet, distant d'une vingtaine de kilomètres, se fera en toute sécurité avec un gendarme posté les 500 mètres le long de la route. Il faudra toutefois que notre véhicule se pousse de la chaussée afin que le président circule sans encombre....

Arrivés à l'hôtel, nous prenons possession de notre chambre.

Séjour réglé au milimètre avec la gérante, nous sommes assurés de passer un agréable séjour.

Heureusement il y a du WIFI

Mercredi 09 mai 2018

Il est temps de se réveiller et de prendre un bon petit déjeuner: au programme sortie bateau le matin et promenade dans Moroni l'après-midi avec passage au Ministère de l'Intérieur pour régulariser notre situation administrative.

Petit tour du propriétaire au matin avec vues de notre hôtel, situé quartier de l'ambassadeur à Moroni.

Il est de bon de préciser; la population semble festive car elle se prépare au Ramadan qui débutera vers le 15 mai, pour un mois.

Nous prenons un taxi pour nous rendre à Itsandra, la plage de Moroni. C'est à cet endroit que Bob Denard débarqua en 1975 pour consolider le coup d'état d'Ali Soilihi.

Départ pour une sortie en mer avec rastaman...!

L'après-midi, nous nous dirigeons vers le ministère de l'Intérieur afin de faire notre visa.

Nous arrivons au bureau des visas et y constatons cinq femmes assises. Il semblerait qu'elles attendent, donc nous allons faire de même. 
Mais en fait non! ce sont des employés....ah! Nous comprenons que notre patience va être mise à rude épreuve quand nous voyons que chacune se lève, prend notre passeport et se rassoit aussitôt.

-Madame Juliette! Où est votre tampon d'entrée?....
-Et bien voyez votre collègue de l'aéroport madame.
-Bon, et bien la collègue à l'arrivée n'a pas fait son travail, vous êtes la seconde personne qui n'a pas eu son passeport de tamponné...

Ce n'est qu'après 3/4 heure, au moins sept personnes qui auront regardé notre passeport, trois photocopies payées à l'arabe du coin, 60€ mais à payer en euro et à compléter en franc comorien pour que le taux de change corresponde, trois signatures différentes, que voilà, enfin nous sommes des touristes officiels de la Grande Comore.

Nous pouvons aller visiter Moroni...

Nous ferons une petite halte à l'ancienne Mosquée du Vendredi où j'ai pu pénétrer dans les lieux avec Yoan. Juliette devra nous attendre dehors car elle était en jeans et la tenue valide est le SALOUVA.

Ce n'est pas demain que les Comores vont renoncer à l'île de Mayotte...

Jeudi 10 mai 2018

Votre rédacteur ouvre les portes de ces 40 printemps et afin de fêter cela dignement, nous programmons la sortie du Kartala, le volcan de la Grande Comore.

Réveil 06 heures, petit déjeuner engrangé et nous voilà opérationnel pour l'ascension du volcan.

Tout démarre plutôt bien, notre guide est à l'heure. Nous gagnons les hauteurs de Moroni à bord d'un petit SUV Suzuki.
Il est à préciser que notre guide a une société de sécurité et que nous sommes ces premiers clients en tant qu'agence de voyage. Et oui aux Comores, tu peux être boucher de formation et un matin te réveiller te dire astronaute.....!

Pour la petite histoire, étant accompagné de Yoan, nous décidons de nous lancer à l'assaut du volcan mais nous allons tricher un peu. Explications:
Le volcan culmine à 2361 mètres. En partant de Moroni, donc de 0, à pied, il faut quelque 8 heures de montée et 4 heures de descente. Nous avons donc choisi l'option de partir de 1500 mètres d'altitude après les avoir gravis en voiture, tout du moins en 4x4 solide....

Dans un premier temps, nous gagnons la commune de Mvouni la ville des universités. Il faut ensuite sortir des sentiers battus pour enfin arriver devant une barrière qui nous donnera l'accès au chemin de montée du Kartala.

Qui dit barrière dit taxe bien entendue: en fait l'état à confié la gestion de ce domaine à la commune laquelle a en charge l'entretien du chemin. Le droit est de 10€ par occupant de véhicule. Mais premier couac: Monsieur barrière n'est pas là. Il faut donc aller le chercher dans le village. En attendant, nous faisons quelques emplettes chez l'arabe du coin...

Barrière ouverte, nous voilà lancé sur le chemin accidenté du départ.

Au bout de 3/4 heure, second couac: la pauvre voiture, souffrante, nous indique qu'elle a bien chaud et qu'il va falloir attendre qu'elle refroidisse. Au passage nous apprendrons que notre chauffeur a déjà fait un remplissage d'eau avant de nous récupérer. Comment dire; ca ne sent pas très bon tout cela !!!

Puis notre "apprenti" guide poursuivant son ascension décide de passer sur un chemin différent de celui indiqué par une flèche. Finalement nous attaquons une pente plutôt raide. Et comme vous pouvez vous en doutez, le petit SUV décide de pas monter car le chemin est trop pentu et trop accidenté.

Il faudra donc l’insistance de notre chauffeur; quelque coups d'accélérateur et quatre roues patinant dans le vide plus tard.....la durite principale du radiateur explose, immobilisant ainsi le véhicule au milieu de nulle part et à quelques heures de marche du sommet.

Pas le choix, il nous faut donc descendre à pied jusqu'à l'hôtel et passer au plan "B" c'est à dire programmer la journée de demain en lieu et place de celle d'aujourd'hui.

A défaut de voir le Kartala, nous croiserons l'ancienne monitrice des scouts de Mayotte du temps où Yoan était louveteau.

Nous voilà donc à notre hôtel, où nous mangeons les sandwichs initialement prévu pour le volcan. Nous décidons donc de partir vers le nord de l'île, direction plage de Mitsamiouli, le temps que notre guide trouve un véhicule de remplacement.

13H00: nous voilà chargé à bord d'un monospace, toujours avec notre guide et son acolyte et un type assis à l'arrière. Nous apprendrons que cette personne est le propriétaire du véhicule et qu'à chaque déformation de chaussée, il fera de l'huile.

En route vers le nord... En chemin, nous apercevons des coulées de lave dues aux dernières éruptions volcaniques. Nous voyons le sommet du Kartala se décimer au loin.

La route, enfin le chemin, est en cours de construction par les chinois qui s'activent à pied d'oeuvre.

Nous arrivons enfin à Mitsamiouli...

Et là s'offre à nous, une multitude de plages au sable blanc dans un décor type island paradis.

Nous quittons la plage de Mitsamiouli et gagnons celle de Maludja. A ce jour, cette plage est bordée de multiples bungalows dans un état de délabrement mais encore en service. Il n'y a pas d'eau ni d'électricité. Un restaurant est encore présent mais rien de bien attirant pour le touriste.

Dans les années 80, durant l'air Bob Denard, il y avait un complexe hotelier "Le Galawa Beach", offrant 150 chambres et un emploi aux locaux. Mais dans les années 2000, le président Sambi a ordonné sa fermeture puis sa destruction. A ce jour c'est la nature qui a repris ces droits mais un projet de reconstruire cet hôtel est dans les tiroirs.

En 1996, un avion de la compagnie Ethiopian Airlines s'est écrasé en mer à 500 mètres des côtes, coûtant la vie à 125 personnes sur les 175, malgré le secours des locaux et des touristes.

Nous nous octroyons un petit bain dans un superbe décor.

Nous continuons notre visite par le trou du prophète: selon la légende le prophète Mahomet se serait assis entre les deux rochers posés sur la rive lors de son chemin vers le paradis.
Il s'agit là d'une immense plage aux eaux cristallines sur laquelle nous pouvons y voir la maison campagnarde de Bob Denard.

Nous poursuivons notre périple jusqu'au lac salé, le lac Niamawi.
La légende dit qu'un village était auparavant situé à la place de ce lac. Un jour une vieille femme est venue demander un verre d'eau aux villageois qui refusèrent de lui donner, sauf une famille. La vieille dame dit alors à la mère de famille de quitter le village avant la nuit avec sa famille sans aucune raison particulière. La famille quitta donc le village. Le lendemain matin lorsque la famille revint au village, il avait été inondé. La vieille femme était en fait une sorcière.

Plusieurs scientifiques ont voulu vérifier la profondeur de ce lac, car d'en haut, lorsque l'on jette une pierre ou un objet dedans, on ne le voit pas tomber dans l'eau.

Il faut alors se plier au rite: il faut jeter un caillou le plus loin possible et le voir atterrir dans l'eau. Ce n'est pas masse facile.

Et donc vous doutez bien qu'à cet emplacement qui surplombe le lac, des vendeurs de bric et de broc sont présents. Alors pour la petite histoire, quand un des vendeur me demande où je travaille, lors de ma réponse il me demande de suite si je connais un collègue dénommé Sony. Je lui réponds que oui et là, il me raconte qu'il a été expulsé par ce collègue et qu'il en garde un agréable souvenir....

Ouf il ne m'arrivera rien...:)

Le temps de prendre un peu d'essence chez une bouénie (et oui ici les stations ferment donc c'est les villageois qui revendent du carburant au bord de la route...) et nous faisons retour à l'hôtel pour préparer notre seconde tentative d'ascension du Kartala, prévue pour le lendemain.

Yoan en profitera pour sympathiser avec un local qui lui enseignera la base du jeu: le jeu de Mraha. Il s'agit d'une pièce en bois sculpté garni de petites cailloux, le but étant de déposer ces derniers dans le godet de son adversaire.

Vendredi 11 mai 2018

On prend les même et on recommence.

Debout 05h30, opérationnel à 06h00 et nous attendons notre guide. Finalement ce dernier arrive et nous annonce qu'il faut attendre 07H00, l'ouverture de l'agence de location de voitures car pour l'heure nous n'avons plus de voiture. Pour patienter nous nous faisons offrir le petit déjeuner car bien évidemment, l'employée du soir de l'hôtel n'a pas compris ce que je lui avais demandé à savoir préparer le petit déjeuner tôt car nous allions partir.

Nous nous mettons donc en route à 07H30 pour un espoir de monter le Kartala...
Croisons les doigts pour que notre véhicule, un vrai 4x4 cette fois-ci (un Mitsubishi), nous conduise à notre destination...

Nous prenons donc la route et nous nous retrouvons devant la barrière où rassurez vous, Mr barrière n'est toujours pas là. De toute façon nous attendons également le mécano qui doit monter avec nous afin de réparer le véhicule qui nous a lâchés hier.

C'est avec deux bonne heures de retard que nous gagnons notre Graal à 1500 mètres d'altitude. Durant la montée, nous avons traversé une végétation dense pour arriver sur un plateau rocailleux où nous surplombons Moroni et toute la côte Ouest de la Grande Comore.

Pour cette sortie notre guide sera Jean-Fidèle, un ancien de la garde de Bob Denard.

Nous laissons la mer de nuage derrière nous et c'est parti pour deux heures d'ascension à pied afin de gagner les 2361 m...

Durant notre ascension, nous traversons des coulées de lave, certaines ayant gagnée l'océan.

Nous montons chacun à son rythme cette longue ascension où à chacun de nos pas, le sommet semble s'éloigner...

Je ne sais comment vous traduire ce paysage, mais une âme semble planer au-dessus de nous. Je suis scotché devant un si beau spectacle.

Nous effectuons quelques haltes afin que chacun recharge ces batteries. Le début de la montée est difficile pour Yoan: il se plaint de douleur au ventre. Peu être l'altitude ou le stress ? Enfin tout celà va vite disparaître...

Au passage nous passons devant une station capteur située sur le flanc de la montagne.

Pour la petite histoire, le Kartala est un volcan qui culmine à 2361 m. il est long de 30 km et large de 15 km. A son sommet on trouve une caldeira.
Il s’agit d'un volcan encore en activité avec une dernière éruption en 2007. Il s'agit d'éruption magmatique le classant parmi les volcans rouges.
A ce jour il est surveillé par cette petite station alimenté par l’énergie solaire.

Il est 12H15, après deux heures quinze de montée, notre effort est récompensé...

Quelle vue ! Nous avons changé de planète. Nous avons quitté la terre pour nous rendre sur la lune.

Nous décidons de descendre dans la caldeira...
Pour ce faire nous empruntons un sentier abrupte que nous déscendons agrippé à un câble.

Et tels des astronautes nous foulons cette terre sableuse volcanique et nous nous dirigeons vers le cratère.

Il en est recensé trois dont deux sont encore fumant...

Nous arrivons à notre destination finale. Là où la vie a commencé, là où la terre s'est créée, là où toute vie s'arrêtera un jour: le cratère Choungou-Chahalé.

Le second cratère s'appelle le Choungou-Changomeni mais le temps nous fera défaut pour nous y rendre.

Puis il est temps de rebrousser chemin car la descente nous attend....Comme on ne s'en lasse pas, encore quelques photos...

Nous laissons derrière nous un des plus endroits à mon sens que j'ai visité. Une petite amertume tout de même de ne pas avoir fait tout le tour du Kartala....faute de temps.

J'en profite également pour saluer la performance de notre Yoyo, qui du haut de ses 9 ans, a gravi le Kartala. 

Et vous me croirez peut être pas, mais notre Juju est montée, sans rechigner....:).

Nous revoilà sur le chemin de la descente...

Nous sommes enfin arrivés au point de départ et nous attendons notre chauffeur.

Précisons qu'a ce point, il existe de petites baraques de fortune servant de base pour bivouaquer. Il n'est pas rare que des classes de collégiens et lycéens passent la nuit ici avant de gravir le Kartala.
Et ce jour là, de nombreux enfants sont présents se préparant à passer la nuit avec leurs professeurs et leur guides.
Il faut que trois Mzungu, débarquant fraîchement du sommet, attirent la foule et déchaînent les passions. Nous serons accueillis par une nuée de filles qui feront des selfies avec nous. Je pense qu'à ce jour nous sommes sur les réseaux sociaux comoriens. 

Quant à Yoan, le jeune blanc, blond aux yeux bleus, il fera vaciller le coeur des filles. Elles ne le lâcheront plus: photos sur photos et surtout toutes émerveillées que ce jeune gosse soit monté au sommet: "Alors petit tu es monté tout seul?", "ça fait quoi?".

Petit Yoan sortira sa carte timidité et répondra très humblement "oui c'est faisable..." .

Samedi 12 mai 2018

Et bien voilà notre séjour touche à sa fin.

Nous terminons par quelques emplettes et prenons le chemin de l'aéroport.

Et bien pour finir en beauté, comme nous l'avons commencé d'ailleurs, il faudra nous dépêcher de nous rendre à l'aéroport car l’ancien président Mr SAMBI fait son come back et souhaite succéder à Mr AZALI. Arrivée le matin même à Moroni, la route de l'aéroport est prise d'assaut par les pro et anti SAMBI.
Il ne faut donc pas traîner et profiter de sa prie de parole dans son fief pour gagner l'aéroport.

Avant de partir nous serons de nouveau fouillés sur le tarmac avant d'embarquer...

Le temps de survoler une dernière fois le Kartala puis un passage au dessus de l'île d'Anjouan, notre avion se dirige vers Mayotte.

Arrivés à bon port, nous allons récupérer Elsa et Rafaël qui sont chez Koulou. Voyez sur les photos, les petits chéris n'ont pas l'air d'être malheureux...

C'est l'heure de la remise des cadeaux.

Et voilà les zamis, notre périple se termine. 

Nous reprenons nos habitudes et découvrons les "joies" des tremblements de terre qui se succèdent les unes après les autres. Visiblement il faut faire avec, personne ne sait rien...

Alors entre deux secousses (plus de 900 de 4,5 à 5,9 sur l'échelle de Richter à ce jour), nous nous préparons à traverser le RAMADAN.

Ce mois de mai, il y aura deux anniversaires à fêter: mes 40 ans et les 6 ans de Rafaël.

Et puis le mois de juin va très vite arriver et le 19 nous nous envolerons direction la métropole pour revoir la famille et les ami(e)s.

Comme vous pouvez le voir, la vie est loin d'être un supplice ici mais il nous manque tout de même un petit bout de métropole.

On vous embrasse bien fort et pensons à vous. A très vite...